Saint Meinrad

Fête le 21 janvier

Ermite et martyr


Légende de la gravure

Saint Meinrad, ermite et martyr, fondateur du sanctuaire Notre-Dame de Einsiedeln, en Suisse.


Sa naissance. – Son éducation

Au temps de Charlemagne, un prince allemand nommé Berthold, de la famille des Hohenzollern, avait épousé la fille du comte de Sulchen, et il vivait avec son épouse dans un château-fort situé sur la rivière du Neckar. Un enfant qu’ils demandaient au Seigneur dans la prière et dans les larmes leur fut donné. Ils l’appelèrent Meginrad, qui signifie excellent conseil, d’où plus tard on a fait Meinrad. Lorsqu’il fut en âge d’apprendre, ses parents l’envoyèrent à la célèbre abbaye de Reichenau pour y faire ses études, sous la direction de son oncle, qui en était alors abbé. L’enfant grandit sous l’œil de Dieu, avec la science et la vertu.

Le moment de choisir un état arriva pour Meinrad ; il résolut de se consacrer au service des autels et fut ordonné diacre en 821. Mais il était appelé à une vocation plus parfaite. La vie religieuse lui apparaissait pleine de délices, il voulut en goûter les douceurs, et, en 822, il embrassait cette nouvelle vie sous la règle de saint Benoît.

Meinrad religieux

« Il semble parfait dès ses premiers pas », dit un historien de son temps. Obéissant, mortifié, pieux, infatigable dans l’exercice de la charité, plein de douceur et de zèle, autant de vertus qui faisaient rejaillir sur son extérieur la joie, le calme et la pureté de son âme. Il avait en outre une science peu commune des Saintes-Ecritures.

Dans une lettre adressée à l’abbé de Reichenau, Charlemagne lui disait : « Pour enseigner les belles lettres, il faut choisir des hommes qui aient la volonté et le pouvoir d’apprendre et le désir d’instruire les autres, car nous désirons que vous soyez (comme il convient à des soldats de l’Eglise) pieux au dedans, doctes au dehors, réunissant à la pureté d’une sainte vie de la science d’un beau langage. » Nul mieux que Meinrad ne possédait les qualités d’un maître, tel que l’Empereur le voulait. L’abbé lui fit enseigner d’abord l’Ecriture-Sainte, ensuite la philosophie.

Un jour, ses élèves les plus avancés lui dirent : « Cher maître, nous vous avons souvent entendu répéter que la philosophie est la science qui enseigne toutes les vertus, qu’elle est le seul trésor durable ici-bas. Mais comment ferons-nous pour atteindre ce trésor ? Nous sommes encore si jeunes, si faibles, que, si vous ne nous tendez la main, jamais nous ne pourrons réussir. »

Le saint leur répondit : « Si vous cherchez la vérité par amour de la vérité, pour plaire à Dieu, pour enrichir votre âme et lui conserver sa beauté, sa pureté, je vous le répète, il vous sera facile de suivre le chemin qui vous y conduira ; désirez, étudiez la vérité pour un noble but, et non pour obtenir la gloire de ce monde, une grandeur passagère, des richesses périssables, des jouissances mensongères. »

La réputation de sa science s’étendit au loin, et le monastère de Bollingen, sur le lac de Zurich, ayant demandé un maître distingué, ce fut sur notre saint que tomba le choix.

Désir de la solitude

Cependant, l’amour divin, qui brûlait dans son cœur, l’entraînait dans la solitude. A peine était-il établi dans son couvent qu’il songea à s’en éloigner.

Un jour, il prit avec lui quelques frères, et traversant le lac de Zurich, il s’enfonça dans le désert qui longe le bord. Il alla jusqu’au pied des Alpes Pennines, et s’arrêta enfin au village de Chama, dans le but, disait-il, de se livrer à la pêche, mais plutôt pour prendre connaissance du désert. Après un peu de temps, ils continuèrent leur marche et arrivèrent sur les bords d’une rivière qui parcourt cette solitude. Là, tandis que ses compagnons étaient occupés à pêcher, le bienheureux plongeait ses regards sur ces lieux sauvages, objet de ses désirs et de ses amours.

Après s’être délecté dans cette contemplation de la nature, il revint vers ses frères et les trouva chargés de poissons. « Remercions Dieu, s’écria-t-il aussitôt, qui dans sa miséricorde nous a comblés de si grands dons. » Puis il ajouta : « Il me semble maintenant, mes frères, qu’il est temps de retourner au couvent. » Ils se mirent donc en route et s’arrêtèrent encore au village de Chama. Une veuve généreuse leur donna l’hospitalité. Ils se reposèrent de leurs fatigues et prirent une sobre nourriture, afin de donner au corps de nouvelles forces pour le reste du chemin. Le serviteur de Dieu, voyant dans cette femme si attentive aux moindres besoins de ses frères, si empressée pour les servir, une grande crainte de Dieu, lui dévoila les secrets de son âme par ces paroles : « Femme chère au Christ, écoutez-moi, mais gardez le dessein que je médite dans le silence de votre cœur. Le désert me charme plus que toutes les autres richesses de ce monde. Je me sens attiré vers lui. Je désirerais y construire une petite demeure pour pouvoir me donner plus entièrement à la prière et m’unir ainsi plus intimement à mon Dieu ; mais pour cela il me faudrait trouver quelqu’un qui, par amour pour Dieu, me procurât la nourriture nécessaire à ma subsistance. Je n’ai encore trouvé personne, aussi je vous demande de ne rien dévoiler de mes désirs. »

Cette femme inspirée de Dieu répondit : « Je ne révélerai ce secret à personne ; mais, si vous persistez dans votre projet, sachez que je m’engage à vous fournir tout ce dont vous aurez besoin. » Le saint la remercia et revint au couvent avec ses frères, louant et bénissant le Seigneur.

Meinrad ermite. – Sa puissance sur le démon et la nature. – Don d’Hildegarde.

Peu de temps après, poussé par la grâce, il quitte une seconde fois son monastère et ses disciples et vint à Chama s’informer si son hôtesse voulait accomplir ce qu’elle avait promis. Sur son affirmation, le saint s’enfonça dans la forêt et fixa sa demeure dans un endroit non loin du village. Il n’eut d’abord pour abri que les branches touffus des arbres qu’il entrelaça et une espèce de mur qu’il construisit avec les pierres détachées du rocher.

Mais la sainte veuve de Chama ne voulut point laisser le serviteur du Christ exposé aux intempéries du temps et de la rigueur du froid. Elle lui fit bâtir un petit oratoire, où il vécut pendant sept ans, priant et conversant avec Dieu et les anges. Bientôt son désert devint un lieu de pèlerinage.

Meinrad, qui ne désirait rien tant que de rompre entièrement avec le monde, fit venir un frère de son monastère et, prenant les objets indispensables à ses besoins, il s’enfonça dans des lieux inaccessibles. Chemin faisant, le frère, ayant aperçu un nid sur la branche d’un arbre, y porta la main et trouva deux petits corbeaux qui semblaient vouloir prendre l’essor. Meinrad, remerciant Dieu de cette rencontre, les prit avec beaucoup de douceur, les adopta pour ses frères, et ils furent désormais les compagnons de sa solitude. Ce fut au milieu d’une forêt immense et ténébreuse qu’il établit sa demeure. Cette terre était sous l’empire de Satan. Le signe de la croix la lui ravissait, mais avant de la céder, il voulut engager un suprême combat.

Un jour que le saint était en prière, il se trouva tout à coup environné d’une si grande multitude de démons, qu’il lui était impossible de voir la clarté du jour. Ils proféraient les plus affreux blasphèmes contre Dieu et prenaient les formes les plus hideuses pour terrifier le saint ermite. Mais lui demeura calme et serein. Alors, un ange envoyé du ciel lui apparut, et, tandis que par un sourire il consolait Meinrad, d’un geste il précipita les malins esprits dans leurs sombres abîmes.

Le saint n’avait pas seulement la puissance sur les démons ; la nature entière lui était soumise comme au premier homme avant son péché. Ses deux corbeaux venaient se reposer sur ses épaules, les ours et les loups accouraient à lui pour le caresser. Pendant l’hiver, alors qu’il était enseveli sous les neiges, la chaleur de son âme réchauffait son corps. Mais quand le printemps apparaissait, c’est alors qu’il ne pouvait plus retenir les élans de son cœur. Tous les matins, au lever du soleil, la voix du solitaire s’élevait grave et sainte dans le silence. Aussitôt les oiseaux accouraient, et avec quel bonheur il unissait ses actions de grâces à l’hymne que ces petites créatures chantaient à leur créateur ! Le soir et bien souvent durant la nuit entière, les mêmes concerts retentissaient dans le désert et allaient s’unir aux concerts angéliques.

Cette retraite était trop sanctifiée pour qu’elle restât inconnue. La foi et la piété surmontent tous les obstacles. Ces montagnes inaccessibles furent bientôt connus des pèlerins. Des foules innombrables allaient visiter notre solitaire et le combler de présents qu’il ne recevait que pour les distribuer aux pauvres.

La renommée de ses vertus s’étendit au loin. Hildegarde, fille de Louis le Germanique, en fut tellement touchée qu’elle fit bâtir à Meinrad une petite chapelle consacrée à la mère de Dieu. Elle lui fit don d’une statue de la Vierge Marie, image chère au cœur de Meinrad. Telle fut l’origine de Notre-Dame des Ermites.

La vie du Saint touchait à son terme, mais le Seigneur, avant de l’appeler à lui, voulut lui prouver une fois de plus son amour en le visitant par de nouvelles grâces. Un religieux de Bellingen étant venu le voir, le bienheureux le reçut avec beaucoup de déférence, lui rendant tous les honneurs dus à son caractère sacré.

Lorsque le soir fut venu, les deux religieux se mirent en prière dans le recueillement et le silence. Ils terminèrent leur veille par le chant de complies, chacun alla ensuite puiser dans le sommeil les forces nécessaires au soutien du corps. Mais bientôt Meinrad se leva et revint à l’oratoire pour y prier encore. Tout à coup apparut un enfant, âgé d’environ sept ans, vêtu de blanc, d’une beauté admirable. Il s’avança vers Meinrad agenouillé sur les degrés de l’autel, prit le livre des prières, et unit sa voix à celle du Saint. C’était l’enfant Jésus.

Martyre de Meinrad. – Supplice des meurtriers

L’heure était venue où en récompense de ses vertus, la couronne de gloire allait être disposée sur son front. Il y avait vingt-cinq ans que Meinrad se préparait à la mort dans sa solitude. Deux hommes, l’un né dans le pays des Grisons et qui s’appelait Pierre, l’autre, né en Souabe, qui s’appelait Richard, résolurent de l’assassiner pour voler ses trésors. Dans ce but, ils se réunirent à Endigen sur le lac de Zurich, et y passèrent la nuit. Le lendemain, au lever du jour, ils partirent afin d’exécuter leur criminel projet ; à leur approche de l’ermitage, les deux corbeaux poussèrent des cris perçants qui retentirent dans toute la forêt, comme s’ils avaient eu le pressentiment du crime qui allait se commettre. Cependant les assassins ne furent point ébranlés par ces signes providentiels. Ils entrèrent dans l’Eglise et trouvèrent le Saint qui, livré à ses prières accoutumées, venaient d’offrir les Saints Mystères. Devinant leur projet, Meinrad s’enferma dans sa cellule pour offrir à Dieu ses dernières prières et se préparer à mourir. Il recommanda sa mort à la Sainte Vierge et aux Saints. Puis il se présenta à ses meurtriers les saluant par ces paroles. :

« Chers compagnons, pourquoi êtes-vous venus si tard ? Quelques heures plus tôt, vous eussiez pu assister à la sainte messe ; je l’aurais offerte pour vous à notre commun Seigneur. Entrez dans le sanctuaire, venez un instant prier Dieu et ses Saints pour vous les rendre propices, puis je vous donnerai ma bénédiction et vous pourrez alors accomplir le dessein qui vous amène dans ces lieux. » A peine avait-il achevé de prononcer ces paroles, que les deux meurtriers, craignant de voir échapper leur victime, s’élancèrent sur lui. Le Saint les arrêta de sa main et, donnant, à l’un sa tunique, à l’autre son manteau il dit :

« Mes frères, écoutez mes dernières volontés. Quand vous m’aurez mis à mort vous prendrez tout ce que vous voudrez. Mais auparavant je vous demande une grâce. Lorsque mon corps sera tombé sous vos coups placez ces deux cierges qui sont là, l’un à la tête, l’autre aux pieds, et puis fuyez au plus vite, de peur d’être découvert par les nombreux pèlerins qui viennent me visiter et qui vous feraient expier votre crime.

Insensible à tant de bonté et de charité, Richard, après avoir lié les mains du saint Solitaire, le saisit par le milieu du corps, le frappa à coups de bâton, tandis que son compagnon le battait de verges. Le martyr méprisant tous ces tourments levait les mains au ciel pour demander le pardon de ses bourreaux. Le sang coulant de tous ses membres inondait le sol. Pierre, impatient de le voir mourir dit à son compagnon : « Pourquoi tant de lenteur ? frappe donc à la tête afin qu’il reçoive le coup mortel. Puisque tu hésites, je vais le faire sans tarder. » Et prenant le bâton, il le frappa sur la tête à coups redoublés. Meinrad tombe respirant encore. Les meurtriers se précipitent sur lui et l’étouffent. Au moment où il rendit le dernier soupir, un parfum doux et suave s’échappant de son corps remplit toute la cellule. Son âme, si belle, si pure, monta au ciel le 21 janvier 861.

Leur forfait achevé, les deux brigands le dépouillent de ses vêtements, ils étendent son cadavre sur un lit d’herbes sèches au coin de la cellule, après l’avoir recouvert d’une toile grossière et d’une natte de jonc. Puis, plaçant l’un des cierges à la tête, ils vont allumer l’autre à la lampe du sanctuaire. Mais, ô surprise ! quand ils revinrent, le cierge brûlait auprès du martyr. Saisis par la crainte, ils prennent la fuite. Les deux corbeaux se mettent à leur poursuite, remplissant la forêt de cris menaçants. Ils se jettent sur eux et s’efforcent de leur crever les yeux. Bientôt un charpentier qui se rendait au monastère, reconnaissant les corbeaux de Meinrad, eut le soupçon de quelque vol ou de quelque crime. Il accourut à l’ermitage et trouva le saint baigné dans son sang. Le cierge qui brûlait à ses pieds avait fini par mettre le feu à la natte, mais la flamme avait respecté son corps sacré. Revenu de sa première frayeur, le charpentier répand la nouvelle du crime et se met lui-même à la poursuite des fuyards. Il ne tarda pas à les rencontrer. Arrivé à Zurich, il vit les corbeaux qui voletaient autour d’une maison et qui frappaient les vitres à coups de bec pour qu’on leur ouvrît. Le charpentier reconnut que les criminels étaient cachés là. Il les dénonça à la justice qui les saisit aussitôt. La sentence fut portée. Ils furent condamnés à être roués et brûlés vifs, pour expier à la fois et leur crime et leur sacrilège. Ce fut la Limmat qui reçut leurs cendres.

L’abbé de Reichenau envoya deux religieux pour ramener le corps du saint martyr au monastère de l’Ill. Arrivé à l’endroit où Meinrad avait vécu pendant sept ans, ils ne purent aller plus loin ; personne ne pouvait soulever le saint fardeau.

Le ciel leur suggéra un moyen qui devait les tirer d’embarras. Ils déposèrent le cœur du saint dans la petite chapelle et ils purent ensuite transporter son corps sacré à Reichenau. Il fut déposé dans la grande chapelle construite en son honneur.

Notre-Dame d’Einsiedeln

En 906, Bennon, chanoine de la cathédrale de Strasbourg, vint en pèlerinage aux lieux sanctifiés par la retraite de Meinrad, il y établit un couvent d’ermites. Devenu évêque de Metz (926), il dut souffrir de violentes persécutions pour la justice ; il eut même les yeux crevés. Il revint alors dans son cher ermitage, et ce fut là qu’il s’endormit dans le Seigneur.

Eberhard, qui avait suivi Bennon, acheta la forêt après la mort de ce dernier, fonda un couvent de Bénédictins et fit bâtir une grande église dans laquelle fut enclavée la chapelle de Notre-Dame. La consécration eut lieu en 948. Conrad, évêque de Constance, fut prié de venir consacrer la nouvelle église. Il arriva, accompagné de princes et de pèlerins, le 14 septembre, fête de l’Exaltation de la Sainte-Croix.

Dès minuit de ce jour, Conrad s’unit aux prières des religieux pour l’office nocturne. Pendant que son âme était plongée dans la méditation, il entendit des voix mélodieuses qui chantaient dans l’église les prières prescrites pour les consécrations solennelles. Tout à coup, il aperçoit Jésus-Christ, pontife suprême, revêtu d’ornements violets, qui célébrait au pied de l’autel. Il était assisté de saint Pierre, de saint Grégoire, de saint Augustin, de saint Etienne et de saint Laurent. Sur un trône d’or, en face de l’autel, était assise l’auguste Mère de Dieu. Tout autour, une multitude d’anges, environnés de lumière, chantaient successivement le Sanctus et l’Agnus Dei en modifiant ainsi le texte : « O Dieu ! dont la sainteté se révèle dans le sanctuaire de la glorieuse Vierge Marie, ayez pitié de nous. Béni soit le fils de Marie, qui descend ici, lui qui règne dans les siècles éternels. Agneau de Dieu, ayez pitié de nous. Agneau de Dieu, ayez pitié des fidèles trépassés qui reposent dans la sainte espérance, ayez pitié de nous. Agneau de Dieu, donnez la paix aux vivants et aux morts qui règnent avec vous dans l’éternité bienheureuse, donnez-nous la paix. »

Cependant les heures s’écoulaient. La foule impatiente fit avertir Conrad, ravi en extase. Revenu à lui, il raconta sa vision, mais on le crut sous l’illusion d’un songe. Pressé de commencer les cérémonies de la consécration, il se rangea avec tous les religieux au pied de l’autel ; aussitôt une voix mystérieuse se fit entendre qui répéta par trois fois ces paroles. :

« Cessez, mon frère, cessez, la chapelle a été consacrée divinement. » La foule émue crut à la vision, et le front dans la poussière elle adora Jésus-Christ en silence.

Seize ans plus tard, Conrad, suivi d’Ulric, évêque d’Augsbourg et d’un grand nombre de princes, vint à Rome faire le récit de cet événement miraculeux au Pontife romain Léon VIII. Le Pape en confirma la véracité en défendant à tout évêque de renouveler jamais la consécration de la chapelle.

Depuis ce temps les miracles n’ont cessé d’opérer à Notre-Dame d’Einsiedeln.

Les pèlerins y accourent en foule porter à Marie leurs peines, leurs afflictions et leurs douleurs. Ils reviennent de ce sanctuaire vénéré, chargé de grâces et de bénédictions. Pour donner une idée de ce pèlerinage, nous dirons que dans les trois derniers siècles, on a compté en moyenne, dans la sainte chapelle d’Einsiedeln, cent cinquante mille communions par an. Ce pèlerinage est desservi par un monastère de Bénédictins.

« Puisse, cette notice consacrée à saint Meinrad et au sanctuaire de Marie, conduire quelques fidèles où se sont déjà agenouillés sainte Elisabeth de Hongrie, saint Nicolas Flue, saint Charles Borromée, saint Benoît-Joseph Labre et tant d’autres serviteurs de Dieu ! »