Sainte Marcelle

Fête le 31 janvier


Légende de la gravure

Sainte Marcelle inspire le respect aux Barbares.


Sainte Marcelle modèle des veuves

Sainte Marcelle, noble romaine, était d’une illustre race qui avait donné à la république des sénateurs, des proconsuls et des préfets. Dans sa première jeunesse et pour obéir aux ordres de sa mère, elle épousa un praticien, digne en tout point d’obtenir sa main, mais qui mourut après sept mois de mariage.

L’âge de la jeune veuve, l’illustration et l’antiquité de sa famille et surtout sa remarquable beauté, jointe à une pureté de mœurs et à une régularité de vie parfaites, lui attirèrent de nombreux prétendants. L’un d’eux, le consul Céréalis, nourrissait le plus d’espoir. Pour faire oublier ses cheveux blancs, il promettait à Marcelle de la rendre héritière de ses immenses richesses. Albina, mère de la jeune fille, souhaitait vivement procurer à sa maison l’appui d’un homme si puissant : « Je suis bien âgé, dit un jour Céréalis, à la jeune veuve, je veux vous traiter en fille chérie plutôt qu’en épouse. Venez vivre avec moi et je vous laisserai la succession de tous mes biens.

- Si je n’avais point résolu de pratiquer la chasteté chrétienne, et si je voulais me marier, repartit Marcelle, je chercherais un mari, non un héritage. »

Piqué au vif le consul répondit : « Rappelez-vous qu’un vieillard peut vivre longtemps, tandis qu’un jeune homme peut mourir à la fleur de l’âge. » Marcelle supporta patiemment cette allusion à la mort prématurée de son époux, et répliqua avec une douce ironie : « Il est vrai qu’un jeune homme peut rencontrer la mort au début de la vie, mais il est aussi certain qu’un vieillard ne saurait tarder à être frappé par elle. » L’exemple de Céréalis ainsi éconduit désespéra tous les prétendants, et Marcelle put librement se consacrer à Dieu dans l’état de viduité.

La société de Rome était alors composée, en grande partie, de ce qu’il y avait de plus corrompu dans toutes les nations du monde. Et il était presque impossible à une vierge, à une veuve, de ne pas voir attaquer sa réputation. Jamais cependant ces hommes, qui prenaient plaisirs à noircir de leurs médisances les personnes les plus honorables, n’osèrent rien tenter contre l’honneur de Marcelle.

Elle fut, au jugement des contemporains, la première qui confondit le paganisme en faisant voir à tout le monde ce que doit être, dans son costume et ses mœurs, une veuve chrétienne.

Rome avait besoin de ce spectacle d’éclatante vertu. Les veuves païennes, en effet, aussitôt après la mort de leur époux, ne songeaient qu’à redoubler de luxe et de mollesse. Au milieu de ces excès elles feignaient de pleurer leur mari, mais elles dévoilaient la joie qu’elles éprouvaient d’être délivrées de leur domination, en en cherchant d’autres qu’elles pourraient assujettir à tous leurs caprices.

Sainte Marcelle fut la première chrétienne qui osa contrecarrer directement ces mœurs païennes. Elle se servait de ses vêtements pour se préserver du froid, non pour se parer. Elle se défendit complètement l’usage de l’or, aimant mieux l’employer à nourrir les pauvres que l’enfermer dans ses coffres.

Elle était souvent obligée de recevoir des ecclésiastiques ou des moines, mais jamais elle ne consentit à les voir sans témoins.

Toutes ses suivantes étaient des vierges et des veuves de grande vertu, car le monde sait qu’on se plait en compagnie de ceux qu’on aime, et il juge souvent d’une personne par celles dont elle est entourée.

En outre, dès les premiers temps de son veuvage, elle commença à avoir pour la Sainte-Ecriture cet amour vif et ardent qui sera comme le pivot de sa vie spirituelle. Les livres Saints étaient l’objet de ses méditations continuelles. Mais son activité ne pouvait se contenter de réflexions plus ou moins vagues et infructueuses. Elle s’efforçait de mettre en pratique les préceptes divins, sachant bien qu’aucune science, si relevée qu’elle soit, ne pourrait nous empêcher de rougir de honte quand notre conscience nous reproche le peu de conformité qu’il y a entre notre conduite et nos connaissances. C’est pourquoi elle s’adonnait avec ardeur à la pratique de toutes les vertus chrétiennes.

Ne pouvant, sans exposer gravement sa santé, jeûner autant qu’elle l’eut voulu, elle se dédommageait par l’abstinence complète de toute chair. Elle était d’ailleurs d’une telle sobriété, qu’elle pouvait s’appliquer à l’oraison et à la lecture après le repas, sans que l’esprit trouvât un obstacle dans l’appesantissement du corps.

En outre elle paraissait peu souvent en public et évitait particulièrement de fréquenter les dames de condition, de peur d’être obligée de voir chez elles ce qu’elle avait méprisé. Elle visitait souvent les basiliques des Apôtres et des martyrs pour y prier, mais en secret et au moment où la foule n’y affluait point.

Elle était si soumise envers sa mère, que, pour lui obéir, elle agissait souvent contre ses propres désirs. Albina aimait extrêmement ses proches, et se voyant privée elle-même de postérité, elle reportait toute son affection sur les enfants de son frère et voulait leur faire part de tous ses biens. Marcelle préférait les pauvres, mais, pour ne point contredire sa mère, elle donna ses pierreries et une partie de ses richesses à ses parents. Ceux-ci n’en avaient nul besoin ; la Sainte aima mieux perdre tout cela que de contrister le cœur de sa mère.

Sainte Marcelle se fait religieuse

Mais Dieu appelait sainte Marcelle à une destinée autrement grande et belle, et à laquelle la préparait cette pratique énergique des vertus les plus humbles. Il avait résolu d’opposer cette femme, comme une digue infranchissable, aux flots de la corruption païenne, qui menaçaient de submerger le monde chrétien, même après la chute des idoles. Sainte Marcelle la première se rangea avec ardeur sous la bannière de la vie religieuse ; elle y entraîna par son exemple un grand nombre de nobles patriciennes, qui régénérèrent la société. Elle commença sous l’inspiration de Dieu, un des plus admirables mouvements de restauration chrétienne que l’histoire connaisse.

Mais elle reçut la première impulsion du grand docteur de l’Eglise, saint Athanase, patriarche d’Alexandrie. Ce défenseur intrépide de la vérité catholique contre les erreurs ariennes fut trois fois exilé et chassé de son siège par les ennemis de l’Eglise. Chaque fois il vint à Rome chercher un refuge auprès du Siège Apostolique.

Dans l’un de ses voyages, Albina, la mère de sainte Marcelle, eut le bonheur de recevoir cet hôte illustre. Pour payer une hospitalité si généreusement donnée, Athanase édifiant les âmes par le récit des merveilles opérées par Dieu dans les déserts de la Thébaïde.

L’âme ardente de Marcelle, naturellement portée aux grandes choses, reçut de la vue et des entretiens du saint Evêque une impression extraordinaire, qui eut sur tout le reste de sa vie une influence décisive. Son ardeur s’enflammait en attendant raconter les prodiges de vertu qui éclataient au désert dans les Antoine, les Pacôme, les Hilarion, et elle résolut de mettre en pratique un genre de vie dont saint Athanase lui avait révélé l’excellence.

Elle se fit de son palais du Mont-Aventin une solitude où elle vivait dans la prière, les austérités et les bonnes œuvres. Elle fit plus, et s’éleva courageusement au-dessus du préjugé patricien, qui attachait comme une honte à la profession monastique et à l’habit plébéien et grossier que portaient les hommes consacrés à Dieu, elle osa, la première de toutes les matrones, prendre cet habit méprisé et imiter la vie des anachorètes.

On se récria d’abord contre cette singularité ; on se tut enfin devant cette vertu, et bientôt son exemple devenant contagieux, lui suscita en foule des imitatrices qui étonnèrent Rome par leurs exemples de sacrifice et d’austérité.

Parmi celles qui entrèrent dans cette voie généreuse, les unes continuèrent à rester dans leurs demeures, comme les vierges et les veuves des premiers siècles ; d’autres sentirent le besoin de se rapprocher et de se réunir, et commencèrent, sans règle déterminée, des essais de vie commune ; les couvents naissaient ainsi à Rome dans les palais des patriciennes. Le centre principal et la grande excitatrice de tout ce mouvement, c’était Marcelle, qui tenait plus que toute autre, de sa forte et ardente nature, les qualités qui attirent et entraînent. De jeunes vierges et des veuves plus avancées en âge vinrent habiter avec elle, et former au Mont-Aventin une petite communauté dont elle était la mère.

Ce renouvellement de vertu chrétienne était puissamment encouragé et soutenu par le pieux Pontife qui occupait alors la chaire de saint Pierre : le pape saint Damase. Le but principal qu’il proposait à ses efforts était de maintenir parmi les fidèles le pur esprit du christianisme, et de lutter énergiquement contre l’invasion des mœurs romaines et païennes dans l’Eglise.

Aussi était-il le protecteur et l’admirateur le plus déclaré des saintes veuves ; il avait en outre publié des écrits en prose et des poésies pour exalter la virginité et y appeler les âmes d’élite.

Saint Jérôme devient le directeur de ses veuves

Mais saint Damas fit plus pour elles, il leur donna un directeur. En 382 il convoqua à Rome un concile où se rendirent plusieurs évêques d’Orient. Parmi eux se trouvait saint Epiphane de Salamine, qui amena avec lui dans la ville éternelle un homme déjà illustre par sa grande science sacrée et profane, et sa vie extraordinairement sainte au désert : c’était saint Jérôme. Ce grand docteur assista au concile dont il fut secrétaire, puis resta dans la capitale du monde chrétien pour travailler avec saint Damase à une édition latine de la Bible.

Il ne tarda pas à remarquer les nobles et pieuses femmes qui pratiquaient au milieu du luxe de la vie romaine, les plus austères vertus. Marcelle, la mère de tout le petit cénacle de l’Aventin, avait attiré ses regards. Mais dans sa réserve un peu farouche il se tenait complètement à l’écart. Les saintes veuves désiraient ardemment profiter des lumières de ce moine austère, en qui elles pressentaient un appui nécessaire pour leur genre de vie, déjà si combattu, et un maître incomparable dans la science et dans la vertu.

Marcelle fit auprès de Jérôme les premières démarches. Elle les fit avec son ardeur ordinaire. Jérôme résista longtemps, Marcelle redoubla ses instances ; et enfin le docteur se décida à venir donner à l’Aventin un commentaire des Saints Livres. La joie fut grande à cette nouvelle parmi toutes les vierges et les veuves disciples ou amies de Marcelle. Celles qui n’étaient point à l’Aventin y accoururent, et Jérôme commença ses leçons devant ce cercle d’élite, s’efforçant d’expliquer le sens littéral, qui lui servait de fondement pour l’explication mystique et les ingénieuses applications qu’il en faisait à la vie chrétienne.

Sa grande érudition, sa vive et impétueuse éloquence, son visage austère amaigri par la pénitence et bruni par le soleil de l’Orient, son regard animé, son geste brusque, tout donnait à sa parole un ascendant extraordinaire sur les âmes qu’il dominait et dirigeait vigoureusement vers Dieu.

Ses disciples le suivirent ardemment dans cette voie, bien plus elles l’excitaient lui-même à des études plus approfondies en le pressant chaque jour par des questions nouvelles : « Ce que je voyais en elles, écrivait-il plus tard, d’esprit de pénétration, en même temps que de ravissante pureté et de vertu, je ne saurais le dire. »

La plus ardente à suivre le maître dans les voies de la science, et de la sainteté solide dont elle est le fondement, était sans contredit sainte Marcelle. Son esprit et son cœur perpétuellement en contact avec la Bible, source de toute lumière et de toute grâce, devinrent comme un temple qui faisait les délices du roi du ciel. Sa piété était grande, forte et éclairée.

Tout le temps qui n’était point occupé par l’étude ou la prière, Marcelle l’employait au travail des mains, afin de fuir l’oisiveté et éviter l’ennui, autant que pour exécuter la sentence divine notifiée à Adam après son péché, et gagner de quoi faire l’aumône.

Elle profita à un tel point des leçons de saint Jérôme, qu’après le départ de Rome du grand docteur, s’il arrivait des contestations touchant des passages de l’Ecriture, on s’en remettait à son arbitrage. Mais elle répondait avec tant de modestie aux questions qu’on lui faisait, qu’elle présentait tout ce qu’elle disait comme l’ayant appris de Jérôme,.

Cependant elle souffrait d’être éloignée de celui dont Dieu s’était servi pour l’initier à la connaissance et à la pratique de sa parole. Elle entreprit de rapprocher les distances et d’entretenir une correspondance active entre Rome et Bethléem, où Jérôme s’était retiré pour vaquer en paix à la contemplation et à l’étude des Livres-Saints.

Saint Jérôme essaye d’attirer sa disciple à Bethléem

Sur ces entrefaites, vers 386, Albina, la mère de notre Sainte mourut. Marcelle écrivit à Jérôme une lettre baignée de ses larmes, où elle lui annonçait cette mort si douloureuse. L’illustre docteur cherchant quel baume il pourrait mettre sur cette blessure, eut la pensée d’offrir à Marcelle la consolation qu’il estimait la meilleure et la plus conforme aux aspirations de cette âme forte, la consolation des Saintes Ecritures.

Dans cette pensée il se remit avec ardeur à son commentaire de l’Epître aux Galates qu’il avait commencé, et quand il l’eut terminé, il l’envoya à Marcelle. Celle-ci, touchée de cette attention, remercia saint Jérôme avec effusion, et trouva un remède à sa douleur dans la méditation de ce travail.

Mais le saint directeur ne se contenta point de ce résultat, il avait attiré près de lui quelques disciples de Marcelle, entr’autres sainte Paule ; il se joignit à elles pour essayer d’enlever notre Sainte au tumulte de Rome, pour la faire venir en Judée.

En conséquence, Marcelle reçut bientôt de ses amies une lettre pressante où on l’invitait à faire comme Abraham, à sortir de sa patrie pour aller dans la terre promise, sanctifiée par l’attente, la venue, la vie, la passion et la mort du Verbe de Dieu incarné.

Sainte Marcelle n’avait pas besoin d’être tant pressée. Son cœur était à Bethléem, mais la communauté qu’elle dirigeait à Rome réclamait impérieusement sa présence, elle dut faire céder ses désirs personnels devant un bien plus grand, et rester au milieu d’une ville dont les mœurs corrompues étaient si peu en rapport avec sa vie austère.

Sainte Marcelle fait condamner Rufin et l’origénisme

Dieu la fit rester dans la Ville éternelle pour secourir l’Eglise dans une tempête qui la menaçait.

L’Orient était déjà depuis longtemps divisé à propos d’Origène et de ses erreurs. Saint Jérôme s’y montrait le défenseur acharné de la doctrine catholique contre Rufin, qui avait été longtemps son ami, mais qui soutenait l’origénisme. Celui-ci vaincu en Orient changea de tactique ; il vint à Rome et y publia une traduction du Périarchon d’Origène, où le docteur alexandrin avait condensé toute sa doctrine. Mais le traducteur avait eu soin de supprimer de son travail les erreurs trop manifestes : il ne laissa subsister que celles qui étaient plus subtiles et n’avaient pas été directement condamnées dans les grands Conciles.

Grâce à ce stratagème, Rufin surprit la simplicité de nombreux chrétiens, et put, de ses pieds tout bourbeux, selon l’expression de saint Jérôme, remplir de fange la source très pure de la foi, l’Eglise romaine.

Sainte Marcelle démasqua toutes ses habiletés, elle écrivit à saint Jérôme pour lui demander la vraie traduction du Périarchon. L’ayant obtenue, elle se rendit auprès du Pape pour faire poursuivre et condamner l’hérétique. Elle arriva à son but et fut cause de nombreuses rétractations.

Prise de Rome – Mort de sainte Marcelle

Ce fut sa dernière victoire. Il était temps que les Romains s’unissent dans une seule et même foi, car beaucoup d’entre eux devaient mourir sous les coups des Barbares.

En 410, Alaric, roi des Goths, était aux portes de Rome. Il promettait, au prix d’une énorme rançon, la vie sauve aux habitants. On le crut, et on lui livra toutes les immenses richesses de la Ville éternelle. Ces prodigieux amas d’or augmentèrent la soif des barbares au lieu de l’éteindre.

Trois jours après, au mépris de la foi jurée, les Goths rentrèrent dans la ville pour la livrer au pillage. Plusieurs d’entre eux pénétrèrent sur le mont Aventin dans le palais de Marcelle. Ils comptaient trouver de l’or dans cette maison splendide, et, n’en rencontrant point, ils en demandaient à grands cris. Marcelle se présenta intrépidement aux barbares. Ses richesses s’étaient écoulées en aumônes ; mais il lui restait à défendre un trésor autrement précieux : c’était la jeune patricienne Principia, seule vierge de la communauté qui n’eût point fui à l’approche des envahisseurs : « Que voulez-vous, demanda la Sainte aux barbares ? – Donnez-nous tout votre argent, répondirent-ils. »

Et la sainte veuve leur montrant le vêtement grossier qui la couvrait, répartit : « De l’argent ? une femme vêtue comme moi n’en a pas. »

Les barbares s’irritèrent, ils la renversèrent par terre et la frappèrent cruellement : « Faites de moi, s’écria-t-elle, tout ce que vous voudrez. Prenez d’ailleurs, tout ici est à vous. » Puis se relevant avec une énergie, et serrant dans une étreinte désespérée la jeune Principia : « Mais celle-ci, cria-t-elle aux envahisseurs avec un irrésistible accent de mère, celle-ci, au nom de Dieu, ne la touchez pas. »

Dans ce grand désastre que n’avait point conjuré la majesté de la Ville éternelle, une autre majesté protégeait Rome et en imposait aux Barbares, la majesté des saints Apôtres Pierre et Paul, dont Rome gardait les tombeaux. Par un respect religieux des Goths à demi chrétiens, les basiliques des deux Apôtres étaient devenues un asile qu’Alaric n’osa violer. Marcelle et Principia furent conduites à la basilique de Saint-Paul par les envahisseurs de leur demeure.

En y arrivant Marcelle rendit grâces à Dieu de ce qu’il avait sauvegardé la vertu de sa compagne et qu’il avait elle-même réduite à un tel état de dénûment qu’elle pouvait dire avec Job : « Je suis sortie nue du sein de ma mère, j’entrerai nue dans le tombeau. La volonté du Seigneur a été accomplie. Que son saint Nom soit béni ! »

Peu après, en effet, épuisée par de si fortes émotions, elle rendait sa grande âme à Dieu, le 30 janvier 410, âgée d’environ quatre-vingts ans.