Sainte Agathe

Fête le 5 février

Vierge et martyre


Saint Pierre apparaît à la bienheureuse Agathe pendant la nuit qui suivit son supplice. « C’est Notre–Seigneur Jésus–Christ qui m’envoie vers toi, lui dit–il ; je suis l’apôtre Pierre. » Et pendant qu’il étend les mains pour la bénir, Agathe se trouve miraculeusement guérie.


Caractères de la septième persécution générale

La septième persécution générale pendant laquelle fut martyrisée la sainte dont nous racontons la vie fut, au dire de tous les historiens, la plus sanglante et la plus cruelle de toutes. Saint Cyprien nous apprend qu’elle n’avait plus seulement pour fin la mort des chrétiens. On graduait la cruauté par une série de raffinements de façon que la victime survécût aux supplices. On ne voulait pas lui accorder trop tôt la couronne. On la fatiguait dans l’espoir de fléchir son courage, et s’il lui arrivait, grâce à la miséricorde de Dieu, de mourir avant l’heure prévue, les bourreaux se croyaient trompés. Saint Augustin nous donne la raison de ces atrocités : Les persécuteurs, dit–il, avaient reconnu que plus ils mettaient de chrétiens à mort, plus il en renaissait de leur sang. Ils craignaient de dépeupler l’empire, s’il eût fallu faire mourir tant de milliers de fidèles. Les édits ne portent donc plus l’ancienne formule : Quiconque se confessera chrétien, sera mis à mort ; mais seulement : sera tourmenté jusqu’à ce qu’il renonce à sa foi. Cette tactique réussit souvent aux persécuteurs. Combien, en effet, qui eussent souffert courageusement une prompte mort, se laissèrent abattre à la vue de supplices si longs et si variés !

Sainte Agathe est arrêtée comme chrétienne

Ce fut pendant cette cruelle persécution que la bienheureuse Agathe, née à Palerme de parents nobles et riches, mérita de recevoir la couronne du martyre. Quintianus, gouverneur de la province de Sicile, ayant eu l’occasion de remarquer la beauté d’Agathe qui surpassait, disent les actes de son martyre, celle de toutes les filles de son temps, conçut pour elle une passion violente. Il cherchait par tous les moyens possibles à assouvir ses désirs criminels lorsque parut l’édit de l’empereur Dèce ordonnant à tout chrétien, sans qualité de rang ni de sexe, fût obligé de sacrifier dans les temples. Quintianus se hâta de profiter de ce décret pour s’emparer de la bienheureuse Agathe et donna l’ordre de la faire arrêter.

Les soldats se rendirent à la demeure de la bienheureuse et lui dirent : Il vient d’être publié par l’empereur et par le proconsul, un édit de mort contre quiconque refuserait d’adorer les dieux et de leur offrir le culte qui leur est dû. Mais nous espérons que tu vas leur offrir de l’encens dans leurs temples, afin qu’en tout honneur et gloire nous puissions te conduire en présence du proconsul Quintianus.

Comme la bienheureuse vierge refusait énergiquement d’offrir de l’encens aux idoles, les soldats se disposèrent à la conduire devant le gouverneur. Avant qu’ils eussent mis la main sur elle, Agathe entra dans sa chambre et se jetant à genoux les yeux levés vers le ciel, elle fit cette prière : « Seigneur Jésus, seul vous connaissez les affections de mon cœur, seul vous savez avec quelle joie et quel empressement je vous ai donné ma foi et mon amour. Et maintenant, Seigneur, je vous en supplie, ne permettez pas qu’un homme livré à tous les vices puissent faire perdre à mon corps la fleur de la virginité ; hâtez–vous de venir à mon secours ; ne me livrez pas au démon et à son satellite, le proconsul, de peur qu’il ne dise : Où est donc son Dieu ? Mais je m’offre à vous comme une victime, recevez mes souffrances comme un gage de mon amour, parce que seul vous êtes Dieu, et qu’à vous seul est due la gloire dans les siècles des siècles. »

Après avoir ainsi prié, elle se remit promptement et joyeusement aux mains des licteurs, comme un mur inébranlable entouré d’un fossé. Pendant le trajet, méditant sur les beautés célestes de la vertu, elle disait : Par la grâce du Christ, afin de conserver à mon corps toute sa pureté, j’ai lutté contre Satan l’auteur du mal, qui a jeté dans le cœur de l’homme la semence de toutes les passions honteuses de la volupté ; je l’ai vaincu et je l’ai foulé aux pieds. J’ai remis ensuite mon âme entre les mains du Christ, et j’espère qu’il me fera la grâce de perdre ce corps dans sa virginale beauté.

Elle est livrée à une femme de mauvaise vie

Quintianus, fidèles aux ordres sataniques de l’empereur, se garda bien de livrer immédiatement la vierge aux supplices. Mais il commanda de conduire Agathe chez une femme de mauvaise vie nommée Aphrodise qui avait dans sa maison sept filles aussi corrompues qu’elle, afin que par les paroles et les exemples de ces misérables, Agathe fut amenée à sacrifier aux dieux, et à se rendre aux désirs infâmes du proconsul.

Pendant trente jours, la bienheureuse vierge fut obligée de vivre en cette odieuse compagnie. Ces démons de la luxure, tantôt par des caresses et des marques de respect, tantôt par des promesses de jouissances, d’autrefois aussi par les menaces les plus cruelles s’efforçaient, jour et nuit, avec une infernale persévérance, de corrompre la chaste épouse de Jésus–Christ. Mais quand par leurs fallacieuses promesses, elles espéraient amollir l’âme de la sainte martyre, celle–ci les yeux baignés de larmes leur disait : « Sachez que rien au monde ne pourra jamais séparer mon âme et mes pensées de la charité du Christ. Vos paroles sont semblables au vent, vos promesses à une pluie d’orage, vos menaces à un fleuve, mais ce fleuve impétueux, vous pouvez le déchaîner contre ma maison, elle n’en sera point ébranlée parce qu’elle est fondée sur la pierre ferme qui est le Christ Fils du Dieu vivant.

Elle leur parlait ainsi parce que son âme, semblable au cerf altéré dont parle le psalmiste, désirait se désaltérer aux eaux vives de la souffrance, si amères pour ceux qui n’aiment point, mais si douces et si suaves pour ceux qui portent dans leur cœur le vrai amour de Jésus–Christ.

Aphrodise, la voyant donc ferme et inébranlable dans sa résolution de mourir pour le nom du Christ plutôt que de consentir à sacrifier aux idoles, alla trouver le proconsul : « Il serait plus facile, lui dit–elle, d’amollir les rochers, ou de donner au fer la souplesse du plomb que d’enlever de l’âme de cette jeune fille, l’amour de Jésus–Christ. Mes filles et moi, jour et nuit, ne lui avons laissé aucun moment de repos, et malgré notre constance, nous sommes arrivées à d’autre résultat que celui de la rendre plus ferme et plus inébranlable dans sa résolution. Les supplications, les promesses les plus terribles, rien n’a pu la faire hésiter même un seul instant. Je lui ai offert moi–même des perles précieuses, des parures magnifiques, des maisons à la ville et à la campagne, de nombreux esclaves, mais elle n’a pas fait plus de cas de toutes ces choses que de la terre qu’elle foule aux pieds. »

Elle comparait devant le tribunal du proconsul

Quintianus, trompé dans son attente, donna l’ordre qu’on lui amenât la vierge en secret, et s’étant assis sur son tribunal, il lui dit :

– Quelle est ta condition ?

– Je suis d’une famille noble et illustre et mes parents possèdent d’immenses richesses.

– Si tu es d’une condition noble et illustre, pourquoi vouloir t’abaisser jusqu’au rôle de servante ?

– Je suis la servante du Christ et c’est pourquoi vous me voyez agir en servante.

– Mais tu es vraiment libre, Agathe, comment donc peux–tu te dire esclave ?

– Notre noblesse à nous et notre plus grande gloire, c’est de nous courber sous la loi du Christ.

– Nous n’avons donc point part à la noblesse, nous qui faisons gloire de mépriser le service de ton Christ ?

– En vérité vous êtes arrivés à un degré de servitude telle que non seulement vous êtes devenus les esclaves de vos péchés, mais encore les adorateurs d’une matière insensible. Les honneurs qui ne sont dus qu’au Dieu vivant, vous les rendez au bois et à la pierre.

– Les paroles blasphématoires que tu viens de prononcer recevront chacune le châtiment qu’elles méritent. Mais dis–moi pourquoi tu t’obstines à refuser à nos dieux les honneurs qui leur sont dus.

– Ne les appelez pas dieux, mais démons, ceux dont vous faites l’effigie en airain et dont vous recouvrez d’or les figures de marbre ou de plâtre.

– Cesse de blasphémer, Agathe, reviens à la raison et sacrifie aux dieux, sinon je te fais subir avec les criminels vulgaires les supplices ignominieux, et tu seras par là la cause de la honte éternelle qui retombera sur toute ta parenté.

– Je souhaite à votre épouse, repartit Agathe, d’être semblable à votre déesse Vénus, et à vous, de ressembler en tout à votre grand dieu Jupiter

A ces mots, Quintianus irrité donna l’ordre de souffleter Agathe. Après quoi il lui dit :

– Ne t’avise plus par tes paroles insolantes d’injurier ton juge.

– Comment ! répondit Agathe, vous ne voulez donc point être compté au nombre de ceux que vous appelez des dieux ?

– Ah ! tu veux me forcer, par tes paroles injurieuses, à t’infliger de cruels supplices !

– Je m’étonne qu’un homme aussi sage en soit venu à ce point de folie de ne pas vouloir être semblable à ses dieux et de ne pas vouloir conformer sa vie à la leur ! Si ce sont là vos dieux et que vous les honoriez comme tels, je vous ai fait un bon souhait. Pourquoi donc avez–vous pris pour des injures les paroles par lesquelles je vous disais de conformer votre vie à la leur ? Mais si leur ressemblance vous est en horreur, appelez–les donc avec moi des êtres exécrables et pervers.

– Chacune de tes paroles est un blasphème ; sacrifie aux dieux, ou prépare–toi à subir des châtiments terribles.

– Les bêtes féroces auxquelles vous me livrerez s’adouciront au nom de Jésus–Christ. Si vous me jetez dans le feu, les anges viendront répandre sur moi une bienfaisante rosée. Si vous me frappez de verges, l’esprit de vérité qui réside en moi saura me délivrer de vos mains.

Le proconsul secouant la tête donna l’ordre de conduire Agathe dans un obscur cachot. Comme on emmenait la bienheureuse, Quintianus voulut essayer encore une dernière fois de la fléchir et lui dit :

– Réfléchis, Agathe, et vois combien il est avantageux pour toi d’éviter les tourments que je te prépare.

– C’est plutôt à vous de vous repentir, si vous voulez éviter des supplices éternels.

Alors Quintianus irrité, laissa conduire la bienheureuse vierge en prison. Elle y entra avec allégresse de celui qui aurait été invité à un festin de noces, recommandant à Dieu dans ses prières l’issue de son combat.

Sa constance inaltérable dans les tourments

Le jour suivant, l’impie Quintianus donna l’ordre de la faire comparaître de nouveau devant son tribunal et lui dit :

– Eh bien ! qu’as–tu résolu relativement à ton salut ?

– Mon salut c’est le Christ.

– Jusques à quand, insensée, t’obstineras–tu à prononcer de coupables paroles ? Renie le Christ, et commence à honorer nos dieux. Ne désire donc pas une mort prématurée.

– Reniez vous–même vos dieux de pierre et de bois et servez le vrai Dieu votre créateur, sinon vous subirez des supplices sans fin.

Le président, hors de lui, donna l’ordre de la frapper de verges, et pendant cette barbare exécution, il disait à la sainte martyre : Change donc de résolution et je ferai aussitôt cesser le supplice.

– Vos tourments seront une source de délices, et je me réjouis à l’égard de celui à qui on vient d’annoncer une bonne nouvelle, et qui découvre un riche trésor. Ces tourments font ma joie, car tu ne pourras les faire durer qu’un temps. On n’enferme avec soin le froment dans les greniers qu’après l’avoir débarrassé de la paille. Il en est de même de mon âme, elle ne peut entrer en Paradis, que vos soldats n’aient auparavant fait subir à mon corps les tourments les plus variés.

Quintianus, au comble de la fureur, ordonna qu’après l’avoir tourmentée à la mamelle, on la lui arrachât.

Cet horrible supplice ne pouvant vaincre la constance de la bienheureuse martyre, le gouverneur la fit reconduire en prison, défendant sous les peines les plus sévères qu’aucun médecin ne fût introduit auprès d’elle, et il défendit en même temps qu’on ne lui donnât ni pain ni eau.

Saint Pierre lui apparaît et la guérit

Vers le milieu de la nuit, un vieillard vénérable, précédé d’un enfant tenant un flambeau, se présenta devant Agathe et lui dit : Ce tyran impie a fait subir à ton corps de cruelles tortures, mais ta constance dans les tourments lui en a fait subir à lui de plus cruelles encore ; c’est pour cela qu’il t’a fait mutiler et arracher le sein. Mais Dieu lui réserve des supplices intolérables pendant toute l’éternité. J’étais présent pendant que tu supportais tous ces cruels supplices, et j’ai vu qu’il serait possible de te guérir, c’est pourquoi je viens.

– Je n’ai jamais, lui répondit Agathe, fait usage pour mon corps d’aucune médecine, et il serait honteux pour moi d’abandonner à ce moment cette résolution prise dès mon plus jeune âge.

– Je suis aussi chrétien, reprit le vieillard, aie confiance en moi, je puis te guérir et ma présence ici n’a point d’autre motif. Vierge du Christ, ne crains rien de ma part.

– Et que pourrais–je craindre ? reprit Agathe. Vous êtes d’un âge très avancé, et moi je suis une enfant dont le corps entier n’est plus qu’une plaie. Cependant je préfère que ces plaies enlèvent à mon âme jusqu’à son dernier souffle plutôt que de vous les montrer. Je vous rends grâce pourtant, vénérable père, d’avoir bien voulu venir me soulager, mais sachez que jamais aucun médicament fabriqué de main d’homme ne touchera mon corps.

– Pourquoi une telle résolution ? dit le vieillard à la bienheureuse.

– Parce que je possède Notre–Seigneur Jésus–Christ qui d’un seul signe peut guérir tous les maux, et dont la parole seule fait lever les paralytiques et marcher les boiteux. C’est lui, s’il le veut, qui rendra la santé à son indigne servante.

Alors le vieillard lui dit en souriant : C’est lui–même qui m’a envoyé vers toi, je suis son apôtre Pierre. Regarde ton corps, il est guéri. Après avoir dit ces mots il disparut.

Puis la glorieuse Agathe fit cette prière : « Je vous rends grâces, ô Jésus mon Seigneur, de vous être souvenu de moi, et de m’avoir envoyé votre Apôtre pour soutenir mon âme et guérir les blessures de mon corps. Sa prière terminée, elle vit que ses blessures étaient guéries et que sa mamelle lui avait été miraculeusement rendue. Toute la nuit une lumière brillante remplit la prison. Les gardes effrayés s’enfuirent, laissant les portes ouvertes. Les compagnons de captivité d’Agathe lui conseillait de s’évader, mais la sainte leur répondit : « Je ne veux point me priver de la couronne de gloire réservée aux combats que je dois encore soutenir. Je ne veux pas être pour mes gardiens un sujet de châtiment. J’ai pour moi le secours de Notre–Seigneur Jésus–Christ, fils de Dieu. Jusqu’à la fin, je persévérerai dans la confession de la foi de Celui qui m’a consolée et guérie. »

Sa glorieuse mort

Quatre jours après, le président se la fit conduire devant son tribunal et lui dit : Jusques à quand persévéreras–tu à mépriser les édits des empereurs ? Sacrifie aux dieux, sinon je te fais endurer des supplices plus cruels encore que les précédents.

– Vaines sont vos paroles, répliqua la bienheureuse Agathe, iniques les édits de vos empereurs. Dites–moi donc, misérable, dépourvu de raison, quel secours puis–je attendre de vos dieux de pierre et de bois ? Mon Seigneur Jésus ne m’a–t–il pas rendu une autre mamelle, à la place de celle que vous m’avez arrachée ?

Quintianus au comble de la fureur s’écria : Qui a donc osé te guérir ?

– C’est Jésus–Christ, fils du Dieu vivant.

– De nouveau tu prononces le nom de ton Christ dont je ne veux entendre parler en aucune façon !

– Il ne m’est pas permis de taire le nom de celui que j’invoque au fond de mon cœur.

– Nous allons voir bientôt s’il te viendra en aide, ton seigneur Jésus ; et en même temps il donna l’ordre de parsemer la salle de pots cassés, d’y répandre des charbons ardents et d’y étendre Agathe après l’avoir dépouillée de ses vêtements. Mais à peine la sainte martyre fut–elle étendue sur ce lit de douleur, qu’un tremblement de terre ébranla les murailles dont une partie écrasa un conseiller du président, nommé Sylvain, et un autre de ses amis, nommé Théophile, qui excitait Quintianus à faire martyriser Agathe. Toute la ville de Catane fut également agitée par le tremblement de terre. Les citoyens épouvantés se rendirent au prétoire, mais le proconsul, craignant une insurrection du peuple, donna l’ordre de conduire Agathe en prison et se retira lui–même dans une salle écartée.

Agathe, entrée dans son cachot, leva les mains au ciel et dit : « Je vous rends grâces, ô Seigneur mon Dieu, de ce que vous m’avez jugée digne de soutenir de durs combats à cause de votre nom. C’est vous, ô Jésus mon Sauveur, qui avez donné à mon âme l’ardent désir de renoncer aux joies, et qui avez conservé mon corps pur de toute souillure. Exaucez–moi à cette heure, je vous en supplie, permettez à votre servante de quitter cette terre et de venir vers vous. » Sa prière terminée, elle rendit son âme à cet époux céleste pour lequel elle avait supporté tant de rudes combats.

Les chrétiens de Catane, à la nouvelle de la mort de la glorieuse martyre, accoururent aussitôt, et sans crainte du proconsul, prirent ce corps couvert de blessures si glorieuses, et se préparèrent à l’ensevelir avec de grands honneurs. Or ; pendant qu’on plaçait ces précieuses reliques dans le sarcophage qu’on leur avait préparé, vint un jeune homme d’une beauté toute céleste, suivi d’un cortège de cent enfants, revêtus de vêtements magnifiques. Personne n’avait vu auparavant ce jeune homme dans la ville de Catane. Il entra dans le lieu où l’on embaumait les restes vénérés de l’illustre martyre, on déposa sous sa tête une plaque de marbre sur laquelle était gravés ces mots : Ame sainte, dévouée, honneur de Dieu, protection de la patrie. – Il attendit qu’on eût fermé le cercueil, puis il disparut. Personne depuis ne le revit, et beaucoup pensèrent que c’était un ange du Seigneur.

Le bruit de cet événement se répandit bientôt dans toute la Sicile, si bien que les gentils et les Juifs eux–mêmes eurent une grande vénération pour le tombeau de la glorieuse martyre.